Très tôt, le travail en imitation… Rappelons que l’oreille d’un gaucher est, tout comme celle du droitier, indiscutablement attirée vers le côté droit du clavier, en raison des sons aigus plus facilement identifiables, mais aussi de cette mélodie qu’elle joue bien souvent.
Dès le plus jeune âge, il est donc important de développer le jeu en imitation. Les Petits Canons de Kuntz – aujourd’hui délaissés et parfois considérés comme désuets, à tort – puis les Inventions à deux voix de Bach sont des pièces à la fois musicales et didactiques qui permettent de chercher un jeu similaire aux deux mains. Le principe de l’imitation est très formateur pour l’oreille. Tous les pianistes le savent : rien n’est plus difficile que d’avoir la même qualité de son à droite et à gauche, même pour les gauchers !
On pousse plus loin cette recherche lorsqu’on aborde ensuite les fugues. La nécessité de démêler des voix demande un effort de différenciation des tessitures. Quand le sujet de la fugue passe de la main droite à la main gauche, on a du mal à trouver la même qualité de son.
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