Etes-vous à l’aise en jouant Ravel ?
J.-F. Neuburger : Je suis à l’aise avec Ravel, sans doute parce qu’il composait en partie au piano, comme ses modèles Saint-Saëns ou Liszt. La réalisation pianistique ne pose finalement pas de problème majeur à un jeune pianiste. En revanche, le déchiffrage se travaille vraiment et contribue à l’acquisition d’une certaine forme de technique.C. Tiberghien : D’un point de vue digital, l’écriture est souvent compliquée. Ravel utilise la partie aiguë du clavier, la rapidité digitale dans un but de fluidité et de transparence, de lumière. Il n’y a pas toujours de corrélation entre son écriture et l’impression qu’il veut donner. Je trouve également que c’est parfois compliqué pour les doigts. On a le sentiment que Ravel a davantage pensé à l’orchestre qu’à l’instrument, contrairement à Chopin ou Rachmaninov qui étaient d’excellents pianistes.
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