Alfred Brendel est à l’affiche de ce numéro. Est-ce un pianiste avec lequel vous avez des affinités ?
Je ne l’ai entendu qu’une fois en concert, dans un récital Schubert, mais je l’ai beaucoup regardé en DVD et j’ai souvent écouté des retransmissions de ses concerts à la radio, donc en direct. Et à chaque fois que je l’ai rencontré – dernièrement c’était à Fribourg, il y a deux ans –, j’ai été impressionnée par l’immense culture de cet homme capable de parler de tout en allant bien au-delà de la surface des choses. Ce fut sans doute un des grands moments de cette année-là.Quant au pianiste, je dois dire qu’il ne se passe pas une semaine sans que je l’écoute. Je trouve qu’il a un jeu très stimulant, avec un “jusqu’auboutisme” dans sa vision très convaincant. Particulièrement dans son Beethoven qui a quelque chose d’effervescent, de fébrile, mais aussi d’anguleux, de “dégraissé” comme un corps nerveux dont toute la musculature et les tendons seraient apparents.
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