C’est très probablement avec l’accord du compositeur que les éditeurs de la musique de Schubert ont donné le nom d’“impromptus” à ces merveilleuses pièces lyriques. La date exacte de leur composition n’est pas connue. Toutefois, on admet généralement qu’elle se situe dans le courant de l’année 1827, soit quelques mois seulement avant la mort prématurée de Schubert, survenue le 19 novembre 1828 à l’âge de trente et un ans.
Une publication morcelée
On connaît en revanche la date de leur publication. Les deux premiers Impromptus op.90 (D.899) (en ut mineur et en mi bémol majeur) parurent à Vienne chez Tobias Haslinger le 10 décembre 1827 avec ce titre français : “Impromptus pour le piano-forte par Franz Schubert. Œuvre 87”. L’éditeur rectifia par la suite cette erreur de numérotation. Le succès se faisant attendre et les partitions se vendant mal, Haslinger renonça toutefois à publier les deux autres Impromptus (sol bémol majeur et la bémol majeur), qui ne furent édités qu’une trentaine d’années plus tard, vers 1857, par Carl Haslinger. Encore faut-il préciser que, dans un but purement mercantile et sans beaucoup de scrupules, celui-ci transposa l’Impromptu n°3 de sol bémol majeur à sol majeur, tonalité moins encombrée d’altérations, rompant ainsi l’unité tonale d’un tout que Schubert avait certainement conçu comme un cycle écrit dans des tonalités exclusivement bémolisées. Haslinger transforma également le rythme initial à 4/2 en un rythme à 2/2 plus resserré, afin de rendre l’œuvre accessible à un grand nombre d’interprètes amateurs. On conserve aussi une esquisse au crayon de la main de Schubert et le manuscrit autographe de ces quatre Impromptus.Pour lire la suite de cet article (2516 mots):
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