Schubert aurait dit : « Qui peut faire quelque chose après Beethoven ? »
Après Beethoven – une sorte de révolutionnaire, qui se saisit du piano, y démontre ses qualités de virtuose, d’improvisateur, de compositeur qui va jusqu’au bout de ses idées, les travaille, les développe, les soumet à lui – arrive quelqu’un qui n’essaie pas de prouver qu’on peut inventer, qui accepte ce qui est, et qui, parce qu’il est à l’écoute, entend des choses que personne n’a entendues avant lui. Dans son style de piano, il y a d’abord l’écoute et ensuite l’écriture. Plutôt que d’utiliser ses doigts pour frapper, il semble les laisser tomber, tendre l’oreille, prendre son temps. Alors viennent les harmonies, et avec elles les mélodies, les développements, les événements. C’est ce qui rend son piano unique.Pour lire la suite de cet article (2163 mots):
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