Le rapport de Poulenc au piano – son instrument : n’oublions pas qu’il fut aussi concertiste – semble assez délicat. Sa production comprend peu d’œuvres importantes, en dimension ou même en “profondeur”. Les seules œuvres de quelque ampleur sont la Sonate pour deux pianos, une des partitions les plus achevées et les plus oubliées, le Concerto pour piano et orchestre, assez rare dans les programmes symphoniques, le brillant Concerto pour deux pianos, beaucoup plus connu, et l’Aubade, pour piano et ensemble de vents. Tout le reste – c’est-à-dire essentiellement les pièces solistes – semble ou trop menu pour mériter les honneurs du concert (Mouvements perpétuels, Improvisations, Nocturnes, Impromptus, Suite française…), ou d’intérêt mineur. Mais on peut, au contraire, estimer que si l’on sait leur prêter l’attention convenable, de nombreuses pièces dessinent, parfois en une minute, l’exacte figure du compositeur. Sans être à proprement parler des brouillons, ce sont de vifs portraits où se révèle son évolution.
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Gabriel Tacchino : Poulenc, l’homme et le musicien
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