Tout grand artiste est un mythe, c’est-à-dire d’abord un récit qui nous parle certes de ses hauts faits, mais pas seulement. Il nous raconte aussi bien des choses sur le temps. Et la carrière de Pollini, comme celle d’Horowitz, de Kempff ou de Richter, nous est contée en plusieurs épisodes, nous présente de l’homme et de l’artiste plusieurs images fortes.
Les premières années
Ses biographies officielles commencent ainsi : Maurizio Pollini, né le 5 janvier 1942 à Milan, est un pianiste italien. Voici du factuel et de l’incontestable. Voilà aussi un matériau de base pour un récit mythologique. Même la date est surprenante. Il est né un 5 janvier, sous le signe du Capricorne, comme Arturo Benedetti Michelangeli, son maître, comme Alfred Brendel, qui fut chez Philips ce qu’il était lui-même chez Deutsche Grammophon.Il est né à Milan. On sait que Stendhal a souhaité que l’on écrivît sur sa tombe : Arrigo Beyle, milanese. Le Milan de Stendhal est romantique: intrigues, passions, coups de cœur, révolution libérale et soirées à la Scala. Celui de Pollini est tout autre.
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