Une image d’abord. Celle qui orne le CD de Concertos de Beethoven par Lang Lang, l’Orchestre de Paris et Christoph Eschenbach. Le jeune pianiste, blouson noir de travers, le regard vaguement perdu vers le haut, est adossé à ce qui semble être un rideau métallique. Nous sommes dans l’univers du thriller, les référents culturels ne sont pas les référents traditionnels de la musique classique. Beethoven ou pas, nous sommes entrés dans un autre monde d’images et avec des images d’un autre monde. Incontestablement, Wilhelm Kempff, Emil Guilels ou Alfred Brendel ne se présentaient pas ainsi.
Le travail jusqu’à la folie
Et de fait, lorsque Lang Lang apparut dans le microcosme musical, on craignit le pire. Encore un artiste asiatique éphémère, à la carrière construite artificiellement, qui débarque avec une technique insolente et bien du mauvais goût dans l’interprétation des grands classiques.- Si vous êtes abonné, identifiez-vous
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