La scène se déroule dans la salle de cours de Brigitte Engerer, au Conservatoire de Paris. Ce jour-là, elle recevait une jeune élève d’un lointain pays. La demoiselle s’installe et joue la transcription par Mikhaïl Pletnev, pianiste et chef d’orchestre russe, de l’Andante maestoso du Casse-Noisette de Tchaïkovski. Magie de la transcription. Cette page célèbre et, disons-le, un peu simplette, dont tout l’attrait réside dans une gamme majeure descendante inlassablement répétée, devient ici beaucoup plus intéressante que dans la version originale pour orchestre. Les formules d’accompagnement de l’original, plutôt académiques, sont transcendées par la réécriture. Ce qui était à la limite de la platitude devient l’occasion de magnifiques gestes d’étincelante virtuosité.
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