Entre 1982 et 1992, j’ai été atteint d’une dystonie de fonction. Tout a commencé avec le Concerto n° 2 de Liszt. Je travaillais le passage en octaves d’une manière dirigée vers la puissance et la vitesse. Je crois que c’est un état psychologique dé-séquilibré qui m’a fait travailler d’une manière aussi mauvaise. Par la suite, en jouant le dernier mouvement de la Sonate n° 3 de Beethoven, j’ai senti que ma main droite s’affaissait du côté du cinquième doigt. Puis mon épaule s’est affaissée à son tour. Dans le cas de la dystonie, il n’y a pas de lésion musculaire. D’après mes examens médicaux, tout était normal. Je rencontrais une gêne qui n’était pas du tout du domaine de la douleur.
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