Conseils pour interpréter Ravel
Sous couvert d’impressionnisme, on confond souvent l’écriture de Ravel avec celle de Debussy. C’est une grave erreur, que Dominique Merlet ne cesse de souligner. Le toucher ravélien est tout à fait spécifique.
Sous couvert d’impressionnisme, on confond souvent l’écriture de Ravel avec celle de Debussy. C’est une grave erreur, que Dominique Merlet ne cesse de souligner. Le toucher ravélien est tout à fait spécifique.
Ravel Debussy, Debussy Ravel ! Pour le mélomane, pour le pianiste pratiquant, qu’il soit professionnel ou amateur, la comparaison s’impose. Pourtant, malgré les apparences, leur différence s’impose. Quelles furent les relations de ces deux compositeurs et comment s’influencèrent-ils l’un l’autre ?
Tous les professeurs savent combien il est valorisant, quand on est enfant, de se confronter au répertoire des grands compositeurs. Malheureusement, avec certains – Ravel ou Rachmaninov, par exemple –, c’est impossible avant plusieurs années d’étude. Aborder le langage de Debussy semble plus réaliste, mais il faut faire le tri parmi tout ce que nous proposent les rayons des librairies spécialisées. Certaines pièces sont directement dédiées aux jeunes pianistes ; d’autres, jugées faciles, sont intégrées dans des recueils. Attention aussi à l’expression “pour enfants” qui peut cacher une œuvre destinée à être entendue par eux, mais trop difficile à jouer. Enfin, certains best-sellers ont été simplifiés ou adaptés pour de petits ensembles. Il est possible de “se frotter” à la littérature de Debussy à tous niveaux, à condition de savoir quelle porte ouvrir.
Spécialiste de Debussy, dont il a enregistré une intégrale qui fait toujours autorité, le pianiste d’origine roumaine Théodore Paraskivesco commente l’œuvre pianistique du compositeur des Préludes, à la fois comme interprète et comme pédagogue (il enseigne depuis plus de quinze ans au Conservatoire de Paris).
Michel Béroff, concertiste et professeur au Conservatoire de Paris, remet sans cesse Debussy sur le métier, au disque comme au concert.
Alexandre Sorel analyse les trois pièces qui constituent Estampes : Pagodes, La Soirée dans Grenade et Jardins sous la pluie, avec sa comptine “Nous n’irons plus au bois…”
Le pianiste franco-américain Eugen Indjic a enregistré en décembre 2002 un disque consacré à Debussy (Pour le piano, Estampes, L’Isle joyeuse, Images, Feux d’artifice) chez Calliope (CAL 9341). Netteté du trait, sonorités cristallines ou moelleuses, construction sans faille, sensibilité et atmosphères admirables, voici un Debussy décanté de ses oripeaux nébuleux et informes. Et si Eugen Indjic était aussi un grand debussyste ?
Né à Albi en 1975, Frédéric Vaysse-Knitter s’est fait remarquer en 1996 par un enregistrement Chopin/Liszt (Polskie Nagrania Ed.). Elève de Michel Béroff au Conservatoire de Paris, il a reçu les conseils de Krystian Zimerman et suivi l’enseignement de Leon Fleisher, Charles Rosen, Alicia de Larrocha et d’Andreas Staier. En juillet 2002, il a été lauréat de la Fondation Juventus.
Elève de Frédéric Aguessy et de Gérard Frémy au CNSMD de Paris, Cédric Tiberghien a remporté le premier prix au Concours Long-Thibaud à Paris en décembre 1998, ainsi que cinq prix spéciaux ! Connu internationalement, il a fait ses débuts au Carnegie Hall à New York en décembre 2000.